Contexte du projet CanOvis
Avec l’expansion de la population de loups en France, les dommages sur les troupeaux domestiques occasionnés par la prédation augmentent régulièrement.
Dans certains contextes et malgré la généralisation des systèmes de protection, cette progression des dommages est localement sensible, notamment dans les massifs du Mercantour (Alpes Maritimes) et de Canjuers (Var).
« Chaque année depuis 2010, plus de la moitié des troupeaux attaqués le sont une fois dans la saison, environ 1/3 subit 2 à 5 attaques, environ 10% subissent 6 à 10 attaques et le reste (…) subit plus de 10 attaques (…) Ces deux dernières catégories de troupeaux (environ 3% des troupeaux en 2013) « concentrent » quelques 35% des victimes indemnisées en 2013 ».
Bulletin du réseau loup n° 31 - ONCFS - Juin 2014
Ces deux zones concentrent aujourd’hui environ 50 % des dommages nationaux et illustrent toutes les difficultés à maitriser la sensibilité des élevages face à la prédation en dépit du niveau élevé de protection du bétail et des efforts consentis par les éleveurs.
Ces massifs représentent donc des sites majeurs d’exploration pour comprendre quels sont les facteurs et situations qui favorisent ou limitent l’efficacité des techniques de protection et plus particulièrement celle des chiens de protection des troupeaux (CPT), qui restent un élément central dans la stratégie de protection directe des troupeaux en France et dans le monde.
L’acquisition de nouvelles connaissances sur le triptyque « loups-chiens-troupeaux » doit permettre d’apporter des réponses à des situations critiques où, bien qu’indispensables, les outils de protection, en l’état actuel de leur mise en œuvre, semblent montrer certaines limites.
Le projet CanOvis s’inscrit dans cette logique, afin de réduire le risque de prédation due au loup sur les troupeaux domestiques.