Protection contre la prédation
Via les DDTM et leurs chargés de mission « prévention contre la prédation » l’Etat favorise la mise en place et le financement de techniques de protection des troupeaux.
Des premières expérimentations réalisées dans le Mercantour à l’arrivée du loup jusqu’à la « mesure 323C1 » actuellement en vigueur à l’échelle nationale, les outils, techniques et modes de financement n’ont cessé d’évoluer en fonction des retours d’expérience et des nouveaux contextes d’élevages concernés par la prédation. Le MAAF organise et finance l’aide à la protection des troupeaux. La mesure 323C1 (OPEDER) fixe les modalités de mise en œuvre de cette protection. Elle s’inscrit dans le dispositif intégré en faveur du pastoralisme du Programme de Développement Rural Hexagonal 2007-2013 (PDRH).
Cette mesure (complexe) finance différentes options visant à favoriser le gardiennage renforcé des troupeaux, la mise en place de chiens de protection, le regroupement des troupeaux et l'usage de clôtures (parcs de nuit, parcs de pâturage sécurisés). L’aide au gardiennage, l’achat et l’entretien des chiens de protection, les filets et clôtures sont financés à hauteur de 80 % de l’investissement, 100% pour les analyses de vulnérabilité.
Il s'agit d'une mesure contractuelle annuelle en « cercle 1 » (communes avec présence avérée du loup) et dont les engagements sont révisables annuellement. En « cercle 2 » (communes limitrophes ou à risque d’expansion du loup), l'engagement est limité à une durée d’un an, et exclut le gardiennage renforcé.
La zone de contractualisation, définie par commune, est arrêtée annuellement par le Préfet. Le contractant s'engage à mettre en œuvre des mesures de protection pour son troupeau selon les modalités correspondant à la taille du troupeau et au parcours pastoral, pendant la durée de son contrat.
Les éleveurs, initialement très réticents à l’adoption de mesures de protection, se sont pourtant engagés dans ces démarches à un rythme croissant chaque année. Durant le PNAL 2008-2012 le nombre de contrats passés par les éleveurs a été multiplié par 1.5 (1212 dossiers en 2012) et les crédits alloués par 1.7 (8.8M€ en 2012). En 2015 2 110 dossiers ont été constitués sur 19 départements pour 18,6 M€ engagés (Source DREAL ARA)
Le tir, qu’il soit d’effarouchement ou létal fait désormais partie de la panoplie d’outils dont dispose l’éleveur ou le berger pour protéger au quotidien son troupeau.