Risque loup, vulnérabilité des élevages et effets collatéraux
Les activités d’élevages en zones à loup sont par principe potentiellement exposées à la prédation. La quasi-totalité des situations d‘élevage et de conduites pastorales, aussi variées soient-elles d’un bout à l’autre des zones à loup, sont concernés (de jour comme de nuit) par le « risque loup » tant l’animal est opportuniste. Ce risque de prédation à l’échelle d’une exploitation dépend d’une multitude de facteurs qui déterminent un niveau de vulnérabilité : degré d’installation du prédateur, caractéristiques des pâturages (milieux ouverts ou fermés) pratiques d’élevage (allottement, reproduction) conduite des animaux (parcage, gardiennage, libre) météo, relief...
La pression de prédation ne s’exercera donc pas de la même manière, et au-delà des dommages effectivement subis, le plus difficile pour les éleveurs et bergers est finalement de travailler avec le risque permanent d’attaque sur leur troupeau. La nécessaire mise en place de stratégies et techniques de protection du cheptel, voire la réorganisation du système d’exploitation sont lourdes de contraintes et conséquences. L’impact du loup sur l’élevage se mesure aussi au niveau économique, social et psychologique : augmentation du temps de travail, baisse de la production, hausse des couts de production, crispations des relations entre utilisateurs et gestionnaires des espaces pastoraux, stress et détresse morale des professionnels (et de leur famille).