L’impact sur les activités d’élevage : introduction
Le retour du loup, au début des années 90, s’est très vite accompagné de dommages importants sur les troupeaux domestiques essentiellement issus de l’élevage ovin (production viande). Les territoires recolonisés depuis, sont très concernés par l’activité pastorale ovine qui malgré certaines difficultés économiques de la filière, demeure dynamique, particulièrement dans les Alpes du Sud et plus généralement en région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA) qui concentre également l’essentiel de la population lupine.
Le régime alimentaire du loup est majoritairement constitué d’ongulés sauvages. L’analyse des fèces et le suivi des carcasses prédatées révèlent que chamois et chevreuils sont les proies sauvages principales du prédateur, en France (source : programme prédateur-proie ONCFS).
Concernant les animaux domestiques la plupart des élevages de gros animaux sont potentiellement exposés au risque de prédation. Equins, bovins ont déjà subit des attaques. Plus régulièrement les troupeaux caprins sont touchés, mais se sont les ovins qui représentent 95% de la faune domestique consommée par les loups.
Selon les sources (Cerpam – MAP) entre 700 000 et 900 000 ovins pâturent en zones à loups au plus fort de la saison pastorale. Le mouton est donc une composante non négligeable de la disponibilité alimentaire du loup. En période estivale et localement, la part des ongulés domestiques peut monter jusqu’à 40-50% de son régime alimentaire. (Moyenne par meute à 16 % environ du régime alimentaire - données ONCFS).