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Le loup en France

Eléments de biologie-éthologie du loup


Le loup fait partie de la famille des canidés comme le coyote, le chacal ou encore le chien (Canis familiaris) résultat de la domestication du loup. Les différentes sous-espèces de Canis lupus occupent tout l’hémisphère nord et une partie de l'Afrique du Nord (Canis lupus lupaster). D’une grande plasticité écologique, le loup évolue dans des habitats très variés : montagnes, forêts, déserts...

C’est un animal social qui vit le plus souvent en groupe familial composé d’un couple fondateur et "dominant" (couple "alpha") et des ses descendants. En Europe, une meute rassemble en moyenne 2 à 6 individus et peut atteindre temporairement 8 à 10 spécimens sur un territoire moyen de 200-350 km², en fonction de la tranquillité et de l’abondance de nourriture (proies sauvages). Le loup, super-prédateur « opportuniste », se nourrit principalement d’ongulés sauvages (chamois, chevreuils, mouflons...) mais s’intéresse également à des proies plus réduites comme le lièvre, la marmotte ou divers rongeurs... Le taux de réussite à la chasse est faible (1 tentative sur 10), le loup est capable de jeûner plusieurs jours.

Le couple "dominant" se reproduit une fois par an, la mise bas a lieu en avril-mai après neuf semaines de gestation. Sur une portée de 4 à 6 louveteaux seuls 2 ou 3 survivront au premier hiver. En milieu naturel, l’espérance de vie peut atteindre 9 à 12 ans (le record est de 14 ans), mais ne dépasse généralement pas 5 ans.


Les jeunes loups quittent le groupe en quête d’un nouveau territoire, à la recherche de nourriture et d’un alter ego pour fonder une nouvelle meute. Par ce phénomène naturel de dispersion, lentement l’espèce étend son aire de répartition.

Les rapports entre l’homme et le loup sont très complexes et conflictuels. Aujourd’hui, de par le monde, l’homme représente la menace principale pour la survie de certaines populations lupines. Discret et champion de l’adaptation, le loup s’accommode en Europe occidentale à la pression humaine localement forte (urbanisation, voies de communication, chasse, agrosylviculture …) Il est ainsi capable de s’installer et se développer au plus près des populations humaines et de leurs activités (comme dans des plaines agricoles).